es analystes de la place francfortoise peuvent souffler. La Deutsche Bank a confirmé, jeudi 7 février, avoir été épargnée au quatrième trimestre 2007 par la crise des crédits hypothécaires américains, les fameux subprimes. La première banque privée outre-Rhin n'a supporté, au dernier trimestre, que de faibles dépréciations, "moins de 50 millions d'euros".
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Au troisième trimestre, la Deutsche Bank avait annoncé que les charges liées aux subprimes lui avaient coûté 2,2 milliards d'euros. Depuis, son patron, Josef Ackermann, avait maintes fois affirmé en avoir fini avec les subprimes ; mais la rumeur d'un avertissement sur résultats et les pertes enregistrées par ses concurrentes, la suisse UBS et l'américaine Citigroup, avaient alarmé les marchés ces dernières semaines. La Deutsche Bank étant très présente dans les activités de banque d'investissement aux Etats-Unis, elle se trouve naturellement exposée à la tourmente du crédit immobilier américain.
"La capacité de résistance que nous avons montrée en 2007 nous donne de l'assurance pour le futur", s'est réjoui M. Ackermann. Le patron a d'ailleurs annoncé des résultats meilleurs que prévu pour 2007. L'an passé, Deutsche Bank a enregistré un nouveau record, avec un bénéfice net de 6,5 milliards d'euros, en hausse de 7 %. Le résultat avant impôts a atteint 8,7 milliards, soit un rendement de ses fonds propres de 29 %.
PAS DE RACHAT DE LA GÉNÉRALE
Ces bons résultats n'ont pas empêché quelques mauvaises nouvelles. Au dernier trimestre de 2007, le bénéfice net de la banque a dégringolé de 47 % sur un an. Les activités de banques d'investissement, en particulier, ont payé un lourd tribut à la crise financière. Le bénéfice imposable de ce secteur- clé de la Deutsche Bank a chuté de 43 % entre octobre et décembre. "Les inquiétudes sur la crise des subprimes persistent, a rappelé M. Ackermann. Et les tensions sur les marchés vont se poursuivre." La banque a toutefois maintenu ses objectifs pour 2008 d'un bénéfice imposable de 8,4 milliards d'euros.
M. Ackermann n'a pas manqué d'aborder le dossier Société générale. Après avoir appris les mésaventures de sa consoeur, qui a perdu près de 5 milliards d'euros à cause des placements irréguliers de l'un de ses traders, la banque allemande a lancé un audit de ses systèmes de contrôle, dont les résultats devraient bientôt être connus. Le patron reste prudent sur les risques encourus par la Deutsche Bank : "J'aimerais dire que c'est inconcevable dans notre établissement, mais je ne peux pas l'exclure."
Selon M. Ackermann, aucun rachat de la banque française n'est au programme. La Deutsche Bank se montre en revanche intéressée par Postbank, la filiale bancaire de la Deutsche Post, qui pourrait être cédée cette année. "Nous pensons que cela pourrait être une bonne solution pour l'Allemagne", a-t-il expliqué. D'autres banques sont déjà sur les rangs, dont le deuxième établissement allemand la Commerzbank.
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